Auteur/autrice : befa
LFP #220
JEU 26 AOUT :
- NO ESCAPE (hardcore punk / Espagne)
- KOENIGSTEIN YOUTH (hardcore punk / St-E)
- POCKET BASTARD (pop / St-E)
Assommoir Pub / 9, rue de la Richelandière / Parc Giron / Saint-Etienne / 20h30 / $5
Solidarité avec les militants poursuivis par Bouygues
En décembre 2004, un texte qui dénonçait la participation de la société Bouygues aux chantiers des centres de rétention et appelait au lancement d’un mouvement contre l’entreprise, dans le cadre de la campagne anti-rétention qui s’est déroulée de novembre 2004 à avril 2005, était reproduit sur les sites CNT, indymedia, pajol, réseau antipub.
En janvier 2005, la société Bouygues a porté plainte contre la diffusion de ce texte.
Non seulement on poursuit ceux qui luttent pour la fermeture des centres de rétention mais, cinq ans après la campagne anti-rétention, le scandale des centres de rétention et des expulsions s’amplifie puisque dans quelques jours va ouvrir le nouveau centre du Mesnil- Amelot avec ses 240 places dont 40 « réservées aux familles ».
Aujourd’hui, après cinq ans d’instruction, quatre personnes, dont les administrateurs des sites indymedia, pajol, réseau anti-pub, sont renvoyés en correctionnelle, pour avoir commis le délit de « provocation directe, suivie d’effet, à la commission de destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes ».
Les défenseurs de la cause des sans-papiers, activistes mobilisés contre la politique d’immigration, sont appelés à manifester leur soutien aux personnes inculpées lors du procès qui aura lieu le 11 juin 2010 à 13h à la 17e chambre correctionnelle, Palais de Justice de Paris, bd du Palais
75001 Paris (métro Cité)
Procès : 11 juin 2010 à 13h à la 17e chambre correctionnelle, Palais de Justice de Paris, bd du Palais 75001 Paris (métro Cité)
4 pages d’informations à télécharger et diffuser :
23 ANS TOUJOURS
Depuis 23 ans, Jean-Marc Rouillan est en prison
Membre d’Action directe, arrêté en 1987, il fut condamné avec ses camarades Joëlle, Nathalie et Georges, à perpétuité avec 18 ans de sûreté par une cour d’exception, antiterroriste, toute nouvellement créée. Il y a 5 ans s’achevait leur peine de sûreté.
Depuis 5 ans, ils connaissent le parcours du combattant des prisonniers dits « libérables ». Pour eux, ce sont de nouvelles lois, les libérations conditionnelles sont précédées d’un stage au Centre national d’observation de Fresnes (CNO) censé évaluer leur « dangerosité » éventuelle, puis d’une période de semi-liberté.
Joëlle Aubron fut libérée pour raison de santé. Quelques mois plus tard, sa maladie l’emportait.
Nathalie Ménigon, que deux accidents vasculaires cérébraux survenus en prison avaient notablement handicapée, s’est vue refuser toutes ses demandes de libération pour raison de santé. Elle a finalement obtenu un régime de semi-liberté en août 2007 qui s’est conclu par une libération conditionnelle assortie de drastiques restrictions. Elle ne peut pas se déplacer ni quitter le département où elle réside.
Georges Cipriani a passé plus de 23 années en prison. Il a décrit lui-même la longueur de la dernière procédure de libération conditionnelle et il est important de souligner que son jugement en appel souligne les abus de pouvoir de la commission pluridisciplinaire du CNO qui a servi au Parquet pour asseoir ses refus successifs. En semi-liberté, il se voit comme ses camarades interdit de parler et soumis à des mesures particulièrement rigoureuses.
Jean-Marc Rouillan est toujours incarcéré. Il s’est vu supprimer un régime de semi-liberté accordée en 2008, après avoir répondu à une interview.
Un petit coin de ciel bleu arraché de nouveau.
Depuis, il a appris qu’il était atteint d’une grave maladie orpheline. Une crise aiguë l’avait laissé très affaibli plusieurs mois. Les soins de cette maladie étant expérimentaux, il a dû attendre plusieurs mois avant que des analyses et un bilan médical sérieux ne soit effectué.
Aujourd’hui, une demande de libération conditionnelle est à nouveau sur le bureau des juges. Incarcération, semi-liberté, réincarcération : 23 ans. Semi-liberté de nouveau : 1 an ? Puis conditionnelle : 5 ans ?
Quelles nouvelles mesures encore leur seront applicables pour parfaire le contrôle ? Combien de décennies, combien de temps d’incertitude et d’épée de Damoclès avant de pouvoir disposer de leur temps sans avoir de compte à rendre à un magistrat ?
C’est leur combat et leur force mais c’est aussi parce qu’un mouvement de soutien n’a cessé de réclamer leur libération – la présence à leur côté de personnes d’horizons très divers – qui auront permis que le silence et l’oubli ne les ensevelissent pas et auront contraint l’Etat à entrouvrir la porte.
Elle doit s’ouvrir aussi pour Jean-Marc !
Venez nombreux lui manifester votre solidarité et demander sa libération au
RASSEMBLEMENT NATIONAL
SAMEDI 5 JUIN
DEVANT LE CENTRE DE DÉTENTION DE MURET OÙ IL EST INCARCÉRÉ
Rendez-vous à 15 heures au parking de l’Intermarché de Seysses (à 20 km au
sud de Toulouse)
CONCERT DE SOUTIEN
à partir de 18 heures
à Terre-Blanque (aux Aujoulets, 6 km à l’ouest de Seysses en allant vers
Saint-Lys) avec les groupes Renato Cortisone, Modest lovers, Abuzcomsa,
Les Fleurs du mâle.
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Libération des prisonniers d’Action directe !
Contact : nlpf@samizdat.net
Mexique : Solidarité et Soutien à Vocal et aux membres de la Caravane
L’agression subie par les membres de la caravane humanitaire d’observation civile et par VOCAL, qui en tant qu’espace autonome faisait partie de la caravane d’observation des droits humains et de soutien au processus de lutte de la Commune autonome de San Juan Copala, au cours de laquelle des participants au mouvement social d’Oaxaca, des observateurs internationaux et des journalistes ont été brutalement pris en embuscade le 27 avril 2010 par des paramilitaires du PRI-UBISORT, ne doit pas rester impunie.
L’assassinat de deux des membres de la caravane, Jyri Antero Jaakkola et Alberta Cariño Trujillo, s’ajoute aux 17 personnes assassinées par les paramilitaires, rien qu’entre novembre 2009 et fin avril 2010. À l’état de siège dans lequel demeure San Juan Copala, sans eau potable, sans courant électrique, sans libre accès à la communauté, sans que les barrages imposés par la voie des armes permettent l’entrée de vivres, avec le harcèlement et l’agression constante des balles des paramilitaires, s’ajoute la complicité du gouvernement.
Nous considérons que cette attaque n’est pas isolée, mais qu’elle représente une agression contre les processus de lutte autonome des peuples d’Oaxaca, ainsi qu’une offensive contre la résistance de ceux qui défendent la terre et les territoires de nos communautés ; elle nous fait lancer un énergique appel à la solidarité des peuples d’Oaxaca, du Mexique et du monde.
Nous soutenons la lutte de la Commune autonome de San Juan Copala pour la défense de son autonomie.
Nous demandons le soutien au processus d’organisation autonome de Voix oaxaquègnes construisant l’autonomie et la liberté (VOCAL).
Nous exigeons le châtiment des assassins de Jyri Antero Jaakkola et d’Alberta Cariño Trujillo.
Nous sommes solidaires de la douleur d’Omar Esparza [le compagnon d’Alberta Cariño, NdT] de CACTUS et, à cause des menaces de mort qu’il a reçues, nous exigeons la garantie de son intégrité physique.
Nous demandons de façon urgente l’adhésion à ce communiqué des peuples, collectifs, personnes et organisations d’Oaxaca, du Mexique et du monde.
Répondre au courrier électronique de VOCAL : vocal@riseup.net
Ville d’Oaxaca, le 8 mai 2010.
Front civique téotitèque
Assemblée régionale des peuples de l’Isthme de Tehuantepec
Communauté Benito Juárez, Chimalapa
Centre de promotion des technologies alternatives Bibaani A.C.
Mouvement citoyen de Tlacolula
Comité civil citoyen de La Merced del Potrero
Communauté de San Gabriel Mixtepec
Coordination des peuples unis de la Vallée d’Ocotlán
Conseil des peuples unis pour la défense de la terre et du territoire et
contre l’accès sud
Abraham Ramírez Vásquez, prisonnier politique de Santiago Xanica
Les prisonniers politiques et de conscience de San Agustín Loxicha
Traduit par el Viejo.