Vingt-quatre personnes arrêtées, puis relâchées à Oaxaca le 2 octobre 2011

Ce 2 octobre 2011, diverses organisations ont occupé le terrain situé à la fonderie. Dans cette tentative, elles ont été réprimées de la manière dont les gouvernements corrompus et répresseurs sont coutumiers : intimidation, menaces, coups et emprisonnement de vingt-quatre compañer@s.

Vers 8 heures du matin aujourd’hui 2 octobre, dans l’espace récemment occupé par différents collectifs, organisations, peuples indigènes comme les Mixes, et membres de la Commune autonome de San Juan Copala, membres de VOCAL, des Fourmis libertaires, membres de la CASOTA et d’autres compañeros de l’APPO, alors qu’ils étaient en train d’organiser les
différentes activités pour ce lieu et de transmettre par radio ce qui se passait, en faisant connaître les intentions de cette occupation [fournir un lieu de réunions et d’activités aux organisations populaires, NdT], se sont approchés trois hommes habillés en civil, mais à l’allure de gros bras, pour dire qu’il fallait évacuer ce terrain avant une heure, ou sinon ils appelleraient les cogneurs de la Prépa n° 1 de l’UABJO (Université autonome Benito Juárez d’Oaxaca). On a demandé l’explication de ces menaces, mais vers 8 heures et demie ont commencé à arriver trois camionnettes des effectifs de la police municipale, et de la même manière ils ont commencé le harcèlement et les menaces envers les personnes en
train d’occuper ce terrain, qui d’après les gros bras appartiendrait à M. Manuel Maza Sánchez.

D’autres effectifs de la police municipale sont arrivés, mais cagoulés, cette fois, avec des armes longues et agressant tous ceux et celles qui se trouvaient à présent en dehors du terrain, car même si nous étions sûrs qu’il n’appartenait pas à M. Manuel Maza Sánchez, nous avons décidé d’essayer de dialoguer en dehors du terrain. Pendant ce temps arrivaient des renforts de la police municipale, et également une camionnette blanche chargée de policiers cagoulés et sans aucune marque de reconnaissance, si bien que nous ne pouvions pas savoir de quelle organisation policière ils’agissait ; la camionnette était immatriculée RV50197.

C’est ainsi que vers 9 heures et demie ont commencé les agressions physiques envers les compañer@s, qui n’avaient en tout et pour tout qu’une caméra vidéo et un appareil photo numérique qui leur ont été arrachés au
moment de leur arrestation.

Il faut souligner qu’ont été arrêté-e-s plus de vingt-quatre compañeros et compañeras de façon violente, certain-e-s ont été frappé-e-s par plusieurs policiers municipaux en même temps, et ensuite ils les ont fait monter
dans leurs camionnettes pour les emmener dans les bureaux de la police municipale. Ils et elles sont restés prisonniers dix heures, sans nourriture et sans contact avec l’extérieur depuis le début. Les compañer@s ont été libérés à 6 heures du soir.