Manifestation contre le racisme

Saint-Etienne ville cosmopolite et
prolétaire, les discriminations n’ont rien à y faire!!

Stéphanoises, Stéphanois,

Alors que le racisme et les idées fascistes se banalisent, le Front
National cherche à s’implanter durablement dans notre département à
l’approche des élections municipales. Le Samedi 23 mars, le « président
d’honneur » du Front National,Jean-Marie LePen vient séjourner dans la
Loire. Son objectif : « encourager le développement du Front National dans
la région Stéphanoise ». Ces deux derniers mois, à plusieurs reprises des
événements de ce type là ont été organisés dans la Loire. Se servant de ce
contexte, certains groupuscules néo-fascistes n’hésitent pas à s’afficher
publiquement à Saint-Étienne.

Nous ne voulons pas voir ça !

Stop aux agressions – Stop aux discours haineux

Saint-Étienne est une ville fière de son histoire, de son passé
résistant, fière de son multiculturalisme, de sa diversité et de son vivre
ensemble. Répondez présent à l’appel unitaire pour la manifestation du 23
mars ! Le FN ramène ses poids lourds de Paris pour essayer d’attirer
quelques adhérents… Montrons leur qu’ils auraient dû s’en abstenir !

MANIFESTATION CONTRE LE RACISME

SAMEDI 23 MARS À 15H DÉPART PLACE JEAN JAURÈS

Lancement de La Horde

Salut à tous,
Après plusieurs semaines de rodage, et après avoir essayer d’améliorer la
version d’origine en fonction des remarques et apports des uns et des
autres (qu’ils en soient tous ici remerciés !), il est temps de faire la
promotion de notre portail antifasciste plus largement.
Pour ça on a besoin de vous : en publiant sur vos sites, en faisant
tourner sur vos mailing lists, en envoyant à  vos contacts un petit mot
pour annoncer la naissance de La Horde ; surtout, en nous informant de vos
initiatives locales, qui seront annoncées dans l’agenda.
Vous trouverez ci-dessous une présentation rapide, avec les différents
contacts et le texte de présentation

LA HORDE Portail méchamment antifasciste : http://lahorde.samizdat.net
actualités en France & à  l’étranger / agenda / histoire / images / musique

Énervés, indisciplinés, collectifs et solidaires : ainsi va la horde,
ainsi va l’antifascisme.
Instrumentalisé, caricaturé, dévoyé, méprisé : ainsi va
l’antifascisme, et la horde vient remettre les pendules à l’heure.

En proposant un point de vue antifasciste sur l’actualité nationale et
internationale, en collaboration avec les sites militants qui le font
déjà, et en contrepoint des médias traditionnels.

En relayant et en participant aux initiatives antifascistes de terrain, et
en mettant à disposition du matériel antifasciste d’hier et d’aujourd’hui.

En proposant à toutes celles et tous ceux qui veulent agir contre
l’extrême droite de commenter, augmenter, corriger et partager les
informations du site et d’en proposer de nouvelles.

En espérant être utile aux antifascistes de bonne volonté !

13 avril 2013 – Notre-Dame-des-Landes – Sème ta ZAD

Manifestation de mise en culture

 

Contre l’aéroport et son monde – Pour les terres !

 

RV fourche en main à 10h pour plusieurs cortèges depuis les bourgs

alentours.

Rendre fertile ce qu’ils veulent rendre stérile :

Le 17 novembre nous étions 40 000 à reconstruire,

le 13 avril nous occuperons et cultiverons pour que la zad échappe au béton

 

Appel à lire ci-dessous

Pour plus d’infos, visuels : zad.nadir.org/semetazad – semetazad@riseup.net

——–

Appel :

 

Depuis le 16 octobre, la résistance déterminée à l’opération

d’expulsion de la ZAD incarne un espoir : celui que nos vies, nos

habitats, nos champs ne soient plus broyés par les logiques marchandes

et par les visions stériles de l’aménagement du territoire. Plus de 200

comités locaux de solidarité ont fleuri ces derniers mois, et ici où là,

du bocage nantais aux autres zones à défendre, nous voulons de nouveau

envisager des victoires.

Le 17 novembre, nous avons montré que malgré l’invasion

policière, ils ne pourraient pas vider la ZAD de ses habitant-e-s et que

nous pouvions être 40 000 à revenir et reconstruire. Début janvier, une

assemblée agricole lançait un appel à projets sur les terres de la ZAD

expropriées par Vinci pour remettre en place les potagers détruits et

les démultiplier avec l’arrivée de nouveaux et nouvelles paysan-ne-s.

Vergers, blés, légumineuses, poules et potagers…une dizaines

d’initiatives s’élaborent d’ores et déjà.

Le début du mois d’avril sera un moment charnière : la fin de la

« commission de dialogue » proposée par le gouvernement pour « mieux

expliquer la nécessité de l’aéroport » signifiera le retour possible

d’opérations d’expulsions de grande ampleur. En face, la dynamique

d’occupation de la ZAD, relancée le 17 novembre dernier, se tourne à

présent vers des projets agricoles destinés à s’implanter dans la durée.

La remise en culture, en masse, des terres expropriées sera notre

manière de tirer le trait sur un dialogue fantoche – et de célébrer les

quelques mois passés à (re)construire, malgré l’incessante occupation

militaire des routes du bocage. Cette manifestation sera aussi une

manière de prendre de l’avance sur d’éventuels travaux en allant

s’installer sur une partie des terres menacées à court terme.

 

Cette manifestation sera le fruit de ce qui se compose

progressivement entre des paysans et des occupant-e-s venu-e-s

s’installer pour défendre la zone : défrichage et occupation des terres

maraîchères du Sabot en mai 2011, défense de la ferme du Rosier puis de

la Châtaigne à l’aide de plusieurs dizaines de tracteurs enchaînés en

novembre, occupation in extremis avant sa destruction de la ferme de

Bellevue fin janvier… Au-delà de ces quelques dates emblématiques,

la régularité des assemblées agricoles ainsi que les complicités nouées

au quotidien, aussi bien autour d’un repas que derrière une barricade,

ne cessent d’invalider les catégories fermées dont use le pouvoir pour

qualifier et diviser les opposant-e-s au projet d’aéroport.

 

Ce qui se joue aujourd’hui à NDDL rappelle et renouvelle

l’histoire dense de certains mouvements paysans locaux au cours des

décennies passées : liens forts avec les grèves et mouvements de 68,

actions directes face aux diktats de l’industrie, occupations de terre

contre les « cumulards »…

 

Forte de ce terreau, la manifestation du 13 avril, en écho à la

journée mondiale des luttes paysannes en appelle à une communisation des

terres et des pratiques. Nous entendons par là :

 

– une forme de partage en porte à faux avec les grandes concentrations

agricoles et les freins posés à l’accés au foncier pour les projets

d’installation paysanne.

 

– l’entraide, la mutualisation de moyens, d’outils, mais aussi les

possibilités d’installations collectives

 

– un dialogue fécond entre savoir-faire agricole traditionnel et

pratiques expérimentales, entre professionnel-le-s et paysan-ne-s

hors-cadre.

 

– des réflexions communes autour de la question alimentaire: sur une

production autonome en rupture avec les logiques agro-industrielles,

sur les liens possibles avec Nantes et ses habitant-e-s.

 

– la capacité de relier la question agricole à des formes de vie,

d’habitat et à des luttes sociales.

 

En pratique il s’agira, le 13 avril, de partir outils en mains

en plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours et de converger sur la

ZAD pour se redéployer en direction des différents projets et chantiers

agricoles. Au programme et suivant les facteurs hydrométriques :

plantation de vergers, de haies et de bosquets aromatiques, pose de

ruches, défrichage, repiquage de semis, installation de structures

(serres, cabanes à outils…), drainage des terrains, nettoyage des

fossés, réparations des clôtures détruites durant les affrontements et

balisage des chemins forestiers… Seront aussi prévus des foires aux

semences, des expositions de variétés anciennes et aujourd’hui

clandestines, des discussions et ateliers autour des pratiques agricoles

– et en soirée, des fêtes, bals et banquets.

 

Nous invitons donc à cette occasion tou-te-s les opposant-e-s au

projet d’aéroport à se mobiliser. Venez fêter le retour du printemps et

montrons-leur qu’ici comme ailleurs, nous ne voulons ni de leur aéroport

ni du monde qui va avec. Rendre fertile ce qu’ils veulent rendre

stérile, là est notre force.

 

(Une liste de besoins plus précis liés aux diverses installations sera

transmise quelques semaines avant la manifestation)

 

En résumé :

 

– 10h rv. fourche en main pour plusieurs cortèges depuis les bourgs

alentours pour aller occuper les terres et commencer les chantiers

 

– à midi, chacun-e est invité à amener une tarte à partager.

 

– le soir, bal et banquets

 

(plus d’infos pratiques, sur les rv, besoins matériels, l’accueil et

autres à venir sur le site : zad.nadir.org/semetazad)

 

—- Pour tous contacts : semetazad@riseup.net

Pour expliquer un peu  » l’Affaire de Labège »

Depuis maintenant près de deux mois, quatre jeunes hommes et femmes sont en détention «provisoire» à la maison d’arrêt de Labège, sans qu’aucune date ait jamais été avancée concernant leur remise en liberté. Et on retrouve dans leur « affaire » un scénario désormais bien rodé pour la police et l’institution judiciaire : d’abord la criminalisation des personnes arrêtées, au moyen de l’étiquetage « ultra-gauche » ; puis une détention « provisoire » qui s’éternise ; enfin, un prélèvement d’ADN dont le refus est sanctionné pénalement…

Le 14 novembre dernier, une centaine de gendarmes mobiles ont opéré une impressionnante rafle à Toulouse dans sept lieux d’habitation (pour la plupart des squats) et interpellé une quinzaine de personnes (dont une famille de sans-papiers) ; ils ont ensuite mis six d’entre elles en garde à vue. Ces personnes ont toutes nié les faits qui leur sont reprochés ; elles ont juste reconnu un engagement militant (pour la plupart depuis le lycée avec le mouvement anti-CPE) et ont refusé le prélèvement d’ADN. Quatre sont donc présentement en détention, une autre jeune femme a été inculpée mais placée sous contrôle judiciaire, et un jeune homme a été libéré mais en tant que « témoin assisté ».

Les arrestations intervenues à Toulouse entrent dans le cadre de l’« affaire de Labège » : le 5 juillet 2011, une dizaine de personnes non identifiables ont pénétré dans les locaux de la direction interrégionale de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ, organisme qui dépend du ministère de la Justice) à Labège, dans la banlieue de Toulouse. Ce groupe a déversé des excréments sur des ordinateurs et des bureaux, tagué quelques slogans sur des murs, et laissé sur place des tracts non siglés dénonçant l’accentuation permanente de la politique sécuritaire à l’encontre des mineur-e-s avant de se volatiliser quelques
minutes plus tard.
L’action visait donc clairement la ligne répressive de l’Etat – dénoncée par une partie des éducateurs eux-mêmes, notamment en 2002 lors de la création des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM). En mai dernier, en effet, une révolte a éclaté à l’EPM de Lavaur, dans le Tarn. L’administration
pénitentiaire et la PJJ y ont répondu par l’intervention des équipes régionales et de sécurité (ERS), des mesures d’isolement, des conseils disciplinaires et des transferts. La PJJ a alors déclaré qu’une partie des
jeunes détenus étaient « irrécupérables », et elle a demandé « plus de sécurité, un profilage des détenus et une reconnaissance de la pénibilité [du] métier ». Au début de l’été, le Parlement s’apprêtait de plus à adopter une refonte de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, comprenant entre autres la création d’un tribunal correctionnel pour les récidivistes de plus de 16 ans en ce qui concerne des délits passibles d’au moins trois ans d’emprisonnement.
Toujours est-il que l’action de Labège s’est déroulée sans violence – hormis un bref lâcher de bombe lacrymogène en direction d’un membre de la PJJ quand celui-ci a arraché le sac à dos d’un membre du groupe (il n’a eu aucun arrêt de travail et n’a pas porté plainte). Le procureur de la République, qui s’est déplacé sur les lieux avec le préfet le lendemain, a de plus remarqué lui-même que l’action menée « n’a[vait] finalement fait que peu de dégâts ».
D’où l’évidente disproportion de l’opération lancée quatre mois plus tard par des forces de l’ordre surarmées pour procéder à une vague de perquisitions et d’arrestations à Toulouse, sur la base du sac laissé sur place à Labège (si ce sac semble bien appartenir à un des prévenus, ce dernier affirme l’avoir
perdu lors de son déménagement en juin dernier).

A la fin de leur garde à vue, les lourdes inculpations que le juge a prononcées à l’égard de cinq personnes ont été les suivantes :
« – Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens ;
– violence commise en réunion sans incapacité ;
– dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion. »
En dépit du fait que ces personnes n’appartiennent à aucune organisation et que l’action de Labège n’a pas été revendiquée, l’étiquette « ultra-gauche» qui a été collée sur leur dos et sur leurs dossiers, et que les médias ont reprise, a suffi à les criminaliser (l’ordonnance de placement en détention provisoire concernant un des prévenus affirme ainsi que celui-ci « reconnaît son appartenance à un mouvement d’extrême gauche, lequel est à l’origine des faits reprochés comme en attestent les tracts laissés sur place » ; or le terme d’« ultra-gauche » qui lui a été attribué pendant la garde à vue ne représente en rien une organisation). Et ce malgré l’absence de preuves jusqu’à ce jour, car l’instruction court toujours. De même que l’« appartenance à la mouvance anarcho-autonome » et d’autres qualificatifs de ce genre, l’étiquetage « ultra-gauche » sert ainsi depuis des années maintenant à créer un véritable délit d’opinion.

Par ailleurs, le refus opposé par les « inculpé-e-s de Labège » à un prélèvement d’ADN va leur valoir un procès, début mai, quoique cet ADN leur ait de toute façon été prélevé contre leur gré en garde à vue (sur les gobelets et couverts utilisés pour se restaurer durant ce laps de temps). Les avocats des inculpé-e-s se sont à une exception près abstenus de faire appel de la mise en détention, sur l’idée que le juge attend les résultats des tests pour décider de leur libération ou non ; mais on peut sérieusement en douter, après sept semaines de détention. Il est bien plus probable que ces résultats sont déjà connus, et qu’il s’agit plutôt pour le juge de laisser mariner toute cette jeunesse en prison, dans l’espoir de la faire craquer et avouer ou du moins « coopérer » (tout en observant qui se mobilise pour les soutenir, aussi et bien sûr, afin d’alimenter les fichiers et de trouver d’autres « coauteurs » de l’action incriminée), surtout si le résultat des tests n’a pas « démontré » la culpabilité des inculpé-e-s.
Rappelons que le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) a la particularité d’être alimenté de force – le prélèvement est « juridiquement contraint » car, en garde à vue, l’officier de police
judiciaire a l’obligation d’informer le prévenu qu’il peut refuser ce « prélèvement biologique », mais en ajoutant aussitôt que « ce refus constitue un délit », et pas des moindres, puisque le code pénal prévoit jusqu’à un an ferme et 15 000 euros d’amende. Une situation kafkaïenne, étant donné le nombre de gens qui, relaxés du délit pour lequel on leur demandait leur ADN, demeurent poursuivis pour le délit de refus de prélèvement ; c’est qui plus est un « délit continu » : tant que l’on persiste dans son refus, on peut être convoqué à tout moment pour une nouvelle demande de prélèvement. Cette situation fait que certains ont porté leur cas devant la Cour européenne des droits de l’homme (voir http://www.slate.fr/story/47639/adn-fichiers).

Par les détentions « provisoires » qui s’éternisent, l’institution judiciaire entre également, et une fois de plus là encore, en complète contradiction avec la « présomption d’innocence » censée former le socle
de la justice française. Il n’est que de voir la population des prisons, composée pour moitié de prévenu-e-s dans l’attente d’un procès qui peut avoir lieu deux ou trois ans plus tard. Ou se rappeler l’expérience pénitentiaire de Julien Coupat (plus de six mois) ; et, encore plus fort, celle des six Parisiens qui sont traduits en justice en mars prochain : entre sept et treize mois de « provisoire », avec un placement sous contrôle judiciaire ensuite (leurs quatre affaires ont été rassemblées sous le prétexte d’une même « association de malfaiteurs dans un but terroriste » – voir notamment l’article de Camille Polloni paru sur Inrocks.com le 19 janvier 2011 :
http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/57636/date/2011-01-19/article/lultragauche-nouvelle-menace-pour-la-police-antiterroriste/).

Depuis leur arrivée à la maison d’arrêt, la situation des « inculpé-e-s de Labège » n’a pas évolué : chaque fois que le tribunal a dû réexaminer leur incarcération, il a choisi de les maintenir en prison.
Les motifs qu’il invoque demeurent :
– « d’empêcher une concertation frauduleuse avec les complices », alors que les deux jeunes femmes ont été enfermées dans la même cellule et que les deux jeunes hommes ont effectué leurs promenades ensemble durant leurs premiers jours à Muret
;
– « d’empêcher une pression sur les témoins ou victimes », alors que dans l’action de Labège il n’y a pas eu de victimes et qu’aucun témoin n’est en mesure d’identifier ses responsables.
– « de prévenir le renouvellement de l’infraction », alors qu’il ne s’agit pas de récidivistes mais de « primo-délinquants », selon le jargon judiciaire.

L’attitude du tribunal à l’égard du seul prévenu qui a fait appel de sa mise en détention puis, débouté, a déposé une demande de remise en liberté montre bien que pour ce tribunal la culpabilité des inculpé-e-s est acquise.
Lors de l’appel, qui s’est déroulé en présence de ce prévenu et dont l’audience était publique, la juge a lu le texte de l’ordonnance de placement en détention provisoire et s’est s’exclamée lorsqu’il a été question de la PJJ : « C’est parfaitement hilarant, quand on connaît le dévouement du personnel de la PJJ ! » ; peu après, c’est son collègue qui s’est écrié, à la mention que les inculpé-e-s avaient refusé le prélèvement d’ADN par conviction politique, qu’il ne voyait « vraiment pas » comment on pouvait associer les termes « ADN » et « politique »… Après quoi, ce tribunal a demandé au prévenu s’il avait quelque chose à ajouter, et, relevant qu’on le qualifiait d’« ultra-gauche » dans l’ordonnance de mise en détention, il a
voulu savoir ce que le tribunal entendait par là en précisant qu’il était prêt à en débattre puisqu’il n’appartenait à aucune organisation. Autrement dit, il a répondu sans arrogance, mais sans se laisser démonter ni baisser la tête dans l’attitude attendue de repentance, partant de culpabilité admise.
Inacceptable, pour le tribunal – d’où le commentaire suivant, à la fin de l’arrêt de la cour d’appel le maintenant en détention : « Son attitude laisse présumer qu’il agit délibérément même s’il conteste formellement les faits.»
La demande de remise en liberté s’est soldée quant à elle en deux temps trois mouvements dans le bureau du juge : celui-ci a campé sur ses positions, en motivant son refus de remettre l’inculpé en liberté par les arguments précédemment utilisés, mais en ajoutant cette fois qu’il ne croyait pas à la promesse
d’embauche obtenue pour six mois à compter du 2 janvier 2012. Autrement dit, après avoir en novembre invoqué un manque de « garanties de représentation » pour mettre cet inculpé en détention (au prétexte qu’il n’avait pas repris une inscription à la fac en septembre mais s’était inscrit à Pôle emploi), cette proposition de travail n’a pas davantage satisfait le tribunal : il a laissé en prison cet inculpé malgré un casier judiciaire vierge, l’existence d’un logement loué et de revenus (modestes mais réels), et sans avancer la moindre preuve corroborant les accusations portées à son encontre.

On assiste ainsi, grâce aux innombrables lois sécuritaires adoptées depuis une dizaine d’années, à la criminalisation d’une certaine jeunesse radicalisée : selon ses besoins du moment, l’Etat réprime les jeunes de banlieue ou les « jeunes » en général, les « étrangers » ou les sans-papiers, les Roms, les «
anarcho-autonomes », les activistes politiques ou les participants à des mouvements de la contestation sociale.
Les milieux tour à tour en butte à la répression se trouvent à la merci du pouvoir. D’une part, parce que la détention « provisoire » peut être prolongée, selon le bon vouloir des juges, pendant des mois et des mois voire des années – une situation qui a plusieurs fois incité la Cour européenne des droits de l’homme à critiquer la France là-dessus aussi et à lui demander de revoir cette pratique. D’autre part, parce que le refus de prélèvement d’ADN est sanctionné pénalement et de façon répétitive.

Pareille situation démontre, s’il en était besoin, l’urgence de la contrer par l’affirmation d’une solidarité concrète envers les personnes en butte à la répression parce qu’elles contestent le système capitaliste et son organisation sociale. Seule la manifestation de cette solidarité peut leur éviter la marginalisation dans laquelle l’Etat cherche à les piéger et vers laquelle la répression tend trop souvent à les pousser. Il faut dénoncer haut et fort la perversité d’une détention « provisoire » qui revient à faire exécuter une
peine avant même qu’un jugement ait été rendu – d’autant plus que semblable procédé anéantit toute possibilité de relaxe lors du procès : quand celui-ci finit par avoir lieu, le tribunal condamne à une peine couvrant la durée de la préventive, afin de ne pas être attaqué en justice pour détention arbitraire.
Alors, décidément, ne laissons plus faire !

OUVERTURE DE LA PÉTROLEUSE À BRUXELLES

Depuis ce mercredi 23 novembre , notre collectif  » La Petroleuse  » occupe l’immeuble de la FGTB vide depuis plusieurs mois, situé 2-8 rue Watteeu à 1000 BXL, dans le but d’en faire une zone d’actionpolitique, culturelle et sociale. Nous tenons à chacun de ces fronts d’activités, tout comme nous tenons à ce qu’ils soient liés en une même démarche de critique du capitalisme et de la valorisation de la vie en collectivité.

Il ne s’agit pas seulement d’occuper un espace pour pouvoir y faire nos activités, mais aussi de pointer du doigt, une fois de plus, la pléthore d’immeubles vides dans une ville où on ne compte plus les mal-logés. La crise capitaliste, la spéculation immobilière et les politiques de gentrification font que, non seulement, les personnes « traditionnellement marginales », mais des couches de plus en plus larges de la population, et notamment les jeunes salariés, éprouvent de plus en plus de difficultés à se loger. Et dès le moment où il devient pénible de se loger décemment, il devient tout simplement impossible de disposer d’espaces pour mener des activités communes, politiques et culturelles.

Le « salon de thé » est ouvert. Chacun-e- est bienvenu-e- dans ce lieu de vie, de rencontre et de lutte, un lieu où pourront se réunir ceux qui n’acceptent pas la politique d’exploitation et d’isolement menée dans nos pays, une politique qui viole toute diginité humaine. Créer un rapport de force et de détermination favorable passe par cette union et cette solidarité.

Au fil des mois, nos forces nous permettront d’organiser des manifestations où nous serons chaque fois plus nombreux, jusqu’à être en nombre suffisant pour organiser des activités réellement décisives, comme la grève des travailleurs au noir, sans-papiers, et des travailleurs solidaires, à commencer par les travailleurs organisés et syndiqués. Nous insistons particulièrement sur l’exploitation à laquelle sont soumis les travailleurs sans-papier qui permet non seulement aux patrons d’engranger de plus grands bénéfices, mais elle leur permet aussi de créer une concurrence qui influe négativement sur les salaires et conditions de travail de tous les travailleurs.

Parmi les activités à organiser:
Permanence « salon de thé » pour rencontres et discussions informelles autour d’un thé ou d’un café;
Bibliothèque/infothèque;
Epicerie et restaurant coopératifs;
Atelier sérigraphique;
Cinéclub;
Activités occasionnelles (fête, concert, meeting, théâtre, etc.)

Nous comptons occuper cet immeuble tant qu’il restera disponible, c’est-à-dire tant que les travaux n’y auront pas réellement commencés. Il va sans dire que nous ne nuirons en aucune manière au bâtiment, et qu’au contraire, nous en prendrons soin en veillant à ce que les sanitaires, installatinos électriques etc. soient parfaitement en ordre. Nous ne sommes pas sans expérience en ce domaine, et c’est pour cette raison que des membres de notre collectif logeront en permanence dans l’immeuble, pour veiller à sa sécurité et à la bonne marche de notre projet.

Nous sommes bien évidement prêts à vous rencontrer à tout moment, pour que cette occupation provisoire puisse se faire dans les meilleures conditions possibles, au service des idéaux de solidarité et de fraternité que nous partageons avec le mouvement ouvrier belge. Nous aimerions savoir par exemple le plus tôt possible la date des éventuels travaux que la FGTB programmerait, pour que nous ne gènions en rien la future affection de l’immeuble, et pour que nous puissions déménager dans de bonnes conditions.
Nous vous prions de recevoir, camarades, nos salutations les meilleures

TOUS A VALOGNES !

Tous à Valognes (voir http://valognesstopcastor.noblogs.org/) !

Suite à la manifestation nationale du 15 octobre 2011 ayant réuni 25.000 personnes en France dont 15.000 à Rennes, en écho avec les luttes allemandes contre le stockage des déchets nucléaires à Gorleben (Wendland) réunissant chaque année 50.000 personnes depuis des décennies, un rassemblement populaire s’organise après la catastrophe de Fukushima pour bloquer le train de déchets hautement radioactifs CASTOR à Valognes (Nord Cotentin) le 24 novembre 2011.

Un camp se tiendra du 22 au 24 novembre 2011, organisé autour d’assemblées débats, de projections, de discussions, de repas et de préparations matérielles. Des réunions publiques auront lieu dans toute la France début novembre. Cet appel est porté par le collectif Valognes Stop Castor, collectif national ayant la volonté de relancer effectivement et dans la durée la lutte contre le nucléaire. Le camp de Valognes sera une tentative réaliste de bloquer effectivement l’industrie nucléaire française.

Liberté pour les 3 emprisonnés de Nice

Mardi 1er novembre à 7h du matin, les camarades Xabier, Adriàn et Miguel (de Iruña et Logroño) ont été arrêtés avant les rassemblements qui allaient avoir lieu à Nice en rapport à la réunion du G20 qui a eu lieu à Cannes. On a fouillé leur voiture et on leur a confisqué leursaffaires. Parmi leurs affaires, des gants de travail, des lunettes de protection, un piolet, deux crampons, deux cannes de randonnée et un couteau suisse ont été déterminants pour les condamner. Mercredi ils ont eu leur procès et ils ont été condamnés à 4 mois de prison, avec pour chacun en plus une interdiction de rentrer dans les Alpes-Maritimes
pendant les 3 ans qui suivent, pour port et transport d’armes de sixième catégorie avec tentative d’organiser des actions violentes contre des
personnes. Les armes de sixième catégorie sont tout objet qui peut être utilisé comme arme à un moment donné.

Actuellement ils sont en train de purger leur peine dans la prison de Nice. Où ils vont rester pendant un mois.

Le procès a été totalement partial, on leur a demandé s ́ils faisaient partie de mouvements et d ́organisations sociales, s ́ils assistaient à des rassemblements et on leur a même demandé de justifier la façon dont ils avaient financé le voyage, et les motifs qui les ont amenés à le faire. Le procès a voulu donner des sanctions exemplaires, à tout moment
les tendances politiques des condamnés ont été déterminantes. Des journalistes de plusieurs médias (ABC, 20 minutos, Intereconomia), dans leur obsession pour criminaliser toute personne qui ne partage pas leur vision politique, ils ont publié que nos amis arrêtés avaient des armes, des masques à gaz et d ́autres matériaux susceptibles d ́être
utilisés pour provoquer des émeutes. À ces supposés journalistes, mensongers, qui jouent avec la peur des personnes, on peut juste dire qu’ils méritent notre mépris.

Les chefs d’Etats et de gouvernements, présidents des banques centrales et ministres des finances qui se réunissent pendant le G20 ne pourront pas réduire les déséquilibres mondiaux, ils seront incapables de promouvoir un développement durable et de créer des plans d’emploi qui accueillent une population de chômeurs, défenseurs des privilèges et de la dépréciation capitaliste, ils pourront seulement répondre aux problèmes mondiaux avec plus de prisons, plus de police et plus de vidéosurveillance.

Nos amis voulaient montrer leur mépris et ce n’est qu’un hasard qu’on ne soit pas allés avec eux. En nous tous, il y a le pouvoir d’arrêter la locomotive capitaliste qui va vers le désastre.

On veut nos amis à la maison , on veut leur liberté !

Après le procès le procureur a fait appel pour demander des peines plus lourdes.

Maison d’arrêt de Nice

12 rue de la Gendarmerie

B.P 1709

06012 Nice Cedex 1

Monsieur ARCONES HERNANDEZ Adrian, 64859
Monsieur ALBINIZ PEREZ Miguel, 64857
Monsieur URMENETA ESPARZA Xavier, 64858

Mail: libertadparalostresenniza@hotmail.es

Plus info: http://libertadparalostresenniza.blogspot.com/

Vingt-quatre personnes arrêtées, puis relâchées à Oaxaca le 2 octobre 2011

Ce 2 octobre 2011, diverses organisations ont occupé le terrain situé à la fonderie. Dans cette tentative, elles ont été réprimées de la manière dont les gouvernements corrompus et répresseurs sont coutumiers : intimidation, menaces, coups et emprisonnement de vingt-quatre compañer@s.

Vers 8 heures du matin aujourd’hui 2 octobre, dans l’espace récemment occupé par différents collectifs, organisations, peuples indigènes comme les Mixes, et membres de la Commune autonome de San Juan Copala, membres de VOCAL, des Fourmis libertaires, membres de la CASOTA et d’autres compañeros de l’APPO, alors qu’ils étaient en train d’organiser les
différentes activités pour ce lieu et de transmettre par radio ce qui se passait, en faisant connaître les intentions de cette occupation [fournir un lieu de réunions et d’activités aux organisations populaires, NdT], se sont approchés trois hommes habillés en civil, mais à l’allure de gros bras, pour dire qu’il fallait évacuer ce terrain avant une heure, ou sinon ils appelleraient les cogneurs de la Prépa n° 1 de l’UABJO (Université autonome Benito Juárez d’Oaxaca). On a demandé l’explication de ces menaces, mais vers 8 heures et demie ont commencé à arriver trois camionnettes des effectifs de la police municipale, et de la même manière ils ont commencé le harcèlement et les menaces envers les personnes en
train d’occuper ce terrain, qui d’après les gros bras appartiendrait à M. Manuel Maza Sánchez.

D’autres effectifs de la police municipale sont arrivés, mais cagoulés, cette fois, avec des armes longues et agressant tous ceux et celles qui se trouvaient à présent en dehors du terrain, car même si nous étions sûrs qu’il n’appartenait pas à M. Manuel Maza Sánchez, nous avons décidé d’essayer de dialoguer en dehors du terrain. Pendant ce temps arrivaient des renforts de la police municipale, et également une camionnette blanche chargée de policiers cagoulés et sans aucune marque de reconnaissance, si bien que nous ne pouvions pas savoir de quelle organisation policière ils’agissait ; la camionnette était immatriculée RV50197.

C’est ainsi que vers 9 heures et demie ont commencé les agressions physiques envers les compañer@s, qui n’avaient en tout et pour tout qu’une caméra vidéo et un appareil photo numérique qui leur ont été arrachés au
moment de leur arrestation.

Il faut souligner qu’ont été arrêté-e-s plus de vingt-quatre compañeros et compañeras de façon violente, certain-e-s ont été frappé-e-s par plusieurs policiers municipaux en même temps, et ensuite ils les ont fait monter
dans leurs camionnettes pour les emmener dans les bureaux de la police municipale. Ils et elles sont restés prisonniers dix heures, sans nourriture et sans contact avec l’extérieur depuis le début. Les compañer@s ont été libérés à 6 heures du soir.

Opération répressive contre les indigné-e-s à Barcelona.

Cette semaine, la police catalane, dans une opération digne des plusmauvais films holywoodien, a arrêté une vingtaine de personnes accuséesd’avoir participé au blocage du parlement en juin dernier (cfhttps://juralib.noblogs.org/2011/06/15/recit-du-blocage-du-parlement-de-barcelone/).

Après quelques heures au commissariat, ils et elles ressortent libres,avec une convocation de l’Audience Nationale de Madrid, le tribunald’exception espagnol, héritière direct des institutions franquistes. Eneffet, le juge Eloi Velasco a accepté une plainte de « Manos Limpias », lesyndicat d’extrême-droite de la police espagnols, pour « altération des hautes institutions de l’état », un peine condamnable de 3 à 5 ans de prison selon la loi. Ce délit, crée suite à la tentative de coup d’état
fasciste d’une partie de l’armée espagnole en 1982 n’a aucun précédent dans l’histoire judiciaire du pays. D’autres arrestations sont à craindre dans les jours et semaines qui viennent.
Le lundi soir, 1800 personnes se rassemblaient sur la Place Catalunya et partaient en manif sauvage vers la mairie pour exiger l’absolution pour tous les détenu-e-s. De nombreux comités de quartiers, collectifs et associations se joignent également à l’appel contre la répression au mouvement 15M. Jeudi, alors que les personnes qui n’avaient pas encore
été arrêtées se présentaient d’elle-même au tribunal pour recevoir la notification, un dispositif d’une 50aine de policiers anti-émeutes pénétraient dans la cité judiciaire et les détenaient.
Alors que le contexte social est très tendu, le pouvoir essaye de faire peur et de diviser le mouvement avant les grandes mobilisations de l’automne chaud à venir. Le 15 octobre, une manifestation internationale est convoquée depuis des mois sur toutes les places des grandes villes notamment à Barcelone avec pour slogan « De l’indignation à l’action! ».

S’ils touchent à l’un-e d’entre nous, ils nous touchent à tous et toutes!
Absolution pour tous et toutes les détenu-e-s!
Personne ne nous représente!

Plus d’info sur http://twitter.com/#!/search?q=%2315mLLiure
http://www.setmanaridirecta.info

Naissance de la BAF à Grenoble

Depuis dèjà plusieurs années, un collectif mouvant sétait mis en tête de
créer une sorte de centre social autogéré sur Grenoble, avec lidée de
louer un local (et non pas de le squatter, ce qui est aussi une
possibilité qui a ses avantages et intérets) pour assurer une certaine
pérennité qui pourrait permettre, entre autres, de développer un lien
durable avec les habitant-e-s du quartier. Après avoir écrit une charte,
réfléchi à tout un tas de questions, nous commencions a trouver le temps
long, car il nous manquait toujours… un local ! Mais il y a quelques
mois, alors que nombre dentre nous étions proche du désespoir, nous avons
trouvé un lieu ! Hourra ! Après un été de travaux daménagement (pas tout
à fait finis…, nous sommes (presque) prêt-e-s à ouvrir nos portes ! Nous
commencerons le 5 octobre, par un apéro, suivi dune pièce de théâtre
(plus dinfos dans le calendrier dindy). Le local sappelle La BAF (pour
Boule A Facettes, Baraque à Frites, ou autre), il se trouve 2 chemin des
Alpins à Grenoble (Stalingrad/Alliés/Clos dOr). Pour comprendre, un peu
mieux notre démarche, voici lintro de notre charte :

Qui sommes nous ? Que voulons-nous ?

Nous sommes un lieu associatif, convivial et autogéré. Nous souhaitons construire des alternatives pour rompre avec le capitalisme et nous émanciper des relations entre individu-e-s que ce système engendre. Nous organiser pour tisser des liens et créer des solidarités, lutter pour une transformation sociale radicale et contre toutes les formes dexclusion et
doppression est notre volonté commune. Nous revendiquons une autonomie politique, morale et financière vis-à-vis des partis politiques, des syndicats et des institutions. Nous fonctionnons donc sans subvention ni sponsor, lautofinancement garantissant notre indépendance. Nous proposons diverses activités créatives, culturelles et sociales en mettant en avant les personnes et en remettant en cause les rôles dartiste, dexpert ou experte et de professionnel.le. Nous nous inscrivons dans une démarche amatrice et nous ne voulons pas faire de profit. Ces pratiques politiques
sinscrivent dans notre quotidien, cest ce que certaines et certains appellent le DIY (« Do It Yourself » = fais-le toi-même). Nous souhaitons être un lieu ouvert, populaire et accessible en pratiquant des prix bas, libres autant que possible, et en proposant des activités variées. Nous avons conscience que, dans une société inégalitaire, nous reproduisons,
parfois malgré nous, des attitudes oppressives. Nous ferons donc attention et réagirons face à tout comportementdiscriminant afin que chacune et chacun se sente bien dans cet espace. Nous tendons vers un fonctionnement
collectif et horizontal, cest pourquoi lambiance et la vie du lieu relève des envies et de la responsabilité de chaque personne participante.

Si vous voulez vous impliquez dans ce projet, ou que vous avez des étagères/ de la vaisselle/ des matériaux isolants/ de largent à donner, vous pouvez nous écrire à labaf[at]gresille.org La BAF a besoin de toi ! A bientôt !